Étape
18 : Vendredi 25 mai 18 : Cacabelos
Dans cette étape, il y a eu la suite de la
descente quelque peu désertique jusqu’à Molinaseca, mais le paysage ne tarde
pas à devenir plus boisé et plus riche, un peu comme si la nature s’est mieux reconstituée
dans cette partie. Le marcheur passe d’un fond de ravine à un autre ; la
nature boisée présente différentes faces au fur et à mesure de cette descente.
Ce paysage n’était pas une découverte pour
moi, il n’y a pas eu de surprise, mais il faut dire que j’en étais aussi à
décortiquer ce que je voyais au fur et à mesure bien qu’en avançant dans cette
descente, j’avais un peu l’impression que la première partie habitée qui ne
devait pas tarder à apparaître se faisait quelque peu attendre.
Si la dernière fois j’avais trouvé cette
petite ville de Molinaseca en pleine campagne bien attirante – j’avais pris un
thé et un croissant dans un petit bar pratiquement à l’entrée de cette partie
habitée, bien éclairée et bien fréquentée à une heure matinale, mais cette
fois-ci j’avais l’impression que cette ville était quelque peu en
perdition : pratiquement pas de lumière dans l’espace public, bar fermé… Une
impression de sècheresse et d’abandon. La dernière fois, cette albergue
toujours en vue de la grande route à la sortie de la ville était bien plus
qu’animée.
Puis ce fut la longue approche de
Ponferrada où à l’entrée de cette grande ville il y a encore des imprécisions
dans le balisage ; et enfin dans le dernier tiers de parcours de cette
étape une petite pluie s’est mise dans la partie, et ce jusqu’à l’arrivée. Les
prévisions étaient surtout très pessimistes pour le lendemain. J’avais vraiment
tous les sens en éveil, ce qui fait que cette fois-ci, je décortiquais un peu
plus les kilomètres du chemin.
Photo: l'approche de Cacabelos, en 2 011. J’ai bien apprécié la suite du parcours après Ponferrada. Une belle nature, un beau temps. J’étais constamment dans l’attente de l’entrée dans cette ville d’étape, et je commençais par caler dans ma mémoire la traversée assez longue de cette ville d’arrivée et retrouver pratiquement à la sortie l’albergue que j’avais appréciée lors de mes passages en 2 011 et en 2 014.
Et, bien avant, il y a eu un moment de
grandes émotions quand je suis arrivé sur la petite place où se trouve un hôtel
dans lequel un pèlerin réunionnais a fini ses jours sur cette terre. Bien
entendu, dans ces conditions, le pèlerin ne peut que se mobiliser sur le moment
pour essayer de deviner, de mieux saisir, les derniers instants de ce pèlerin.
Ce dernier a dû recevoir un bel accueil de la part du Seigneur après avoir
quitté notre Terre.
Cette fois-ci, je n’ai pas bien apprécié ce grand refuge fait de petits boxes à deux lits même si les douches et les sanitaires en général sont toujours au top. Même si le toujours bon sommeil du pèlerin balaye vite une impression de pas terrible. Et surtout après un bon repas ! C’est l’attente de l’étape du lendemain qui prend le dessus, et qui en quelque sorte remobilise, réconforte.