Espace
et temps 1
Mon
Camino francès, en 2 018 :
Photo1 : la belle table à Huntto – bel accueil après avoir fait 4,5 km en pré-étape dans la montée du col de Lepeoder, la veille de cette première du camino, de façon à attaquer au cœur de cette belle ascension le lendemain et à enchaîner avec une bonne descente à Roncesvalles.
Photo2 : un petit point d’accueil pour caler une petite faim avant d’attaquer la longue et dure partie de ce col.
Photo3 :
sur la place de l’abbaye de Roncesvalles après une belle descente à partir du
sommet du col.
Message :
J’ai commencé à « éclairer » mon camino
francès 2 018 sur mon blog, qui est accessible sur le site de l’ARCC. Mais
en pointant plus les rencontres faites au cours des différentes étapes, et ce
que j’en ai retiré. J’aimerais qu’un court message à la page d’accueil du site
de l’ARCC en informe les visiteurs, et pour pousser aussi les membres de notre
association à se mettre dans cette démarche… Il y a tellement de choses à dire,
à faire partager sur les chemins de Compostelle.
Pourquoi je donne de l’importance au Camino
Francès ? On passe beaucoup de temps à regarder les autres pèlerins –
cette tendance à être toujours dans la comparaison personnelle pour se
« corriger » au mieux – un mieux pour se restaurer, dormir et se
soigner. Au-delà de la découverte physique de ce monde nouveau, il y a les
rencontres sur le chemin, dans les albergues de cette longue et belle épreuve.
Le
petit salon, à côté du dortoir, et c’est la même organisation à chaque étage du
gite de l’abbaye de Roncesvallès, la première halte en Espagne, avec un bon
wi-fi, est un espace où dans le calme chacun peut se concentrer sur ce qu’il
doit faire, une fois bien installé, toilette faite… en attendant de faire un
tour dans les environs pour prendre une bière au bar du coin et réserver une
place pour le dîner.
Et c’est là qu’un jeune m’a adressé la parole.
Il était dans un petit groupe qui faisait une halte dans l’ascension du col de
Lepeoder… et il m’a vu monter à ma main. C’était son premier chemin. Il s’est
dit intéressé par l’utilisation de deux bâtons – c’était sa première étape sur
un chemin de Compostelle). Il y voyait une certaine efficacité. Je lui ai dit
que c’est de la marche nordique, dans un rythme synchronisé des bâtons avec le
mouvement des jambes, ce qui fait que le marcheur a toujours deux points
d’appui sur le sol. Et que s’il lui arrivait de chuter, il pourrait aller
jusqu’à toucher le sol, mais dans un mouvement bien amorti. Sans compter que
les bâtons supportent à peu près 10% du poids du sac – je ne suis pas un
spécialiste de cette méthode, mais après avoir fait mon premier chemin avec un
bâton en bois en 2 011, je me suis mis à cette pratique dans tous autres les
chemins que j’ai faits ensuite, année après année.
Nous avons discuté un peu de tout, de Compostelle, bien entendu ; et d’apprendre que les siens ont été un peu surpris de sa volonté à y aller au plus vite. Je lui ai surtout dit que ça me faisait vraiment plaisir de voir des jeunes sur le chemin, que ce qu’il engrangeait lui sera plus que profitable dans la vie. Et surtout, qu’il y reviendra certainement, et en insistant sur l’idée que le mieux est de bien réussir ce premier chemin. Je ne l’ai plus revu sur tout le camino, mais à chacun sa gestion du temps et de l’espace.