Dimanche 21 mai
2 017 : Saintes, 35,5 km
La belle grande étape, et surtout un séjour inoubliable dans la ville d’arrivée ! La belle ville, l’accueil des pèlerins au logement près de la cathédrale de Saintes, et la rencontre avec Solange à l’accueil de Saint-Eutrope. Une attente tout à fait impensable, voire impossible à anticiper.
Photo : la
cathédrale Saint-Eutrope
Après une longue marche
dans une belle campagne, je plonge dans la ville de Saintes, et première
satisfaction : je tombe sur une pharmacie ouverte ce dimanche, j’avais
besoin de gel d’arnica pour mes pieds. Plus loin, je découvre une belle foule
de spectateurs à un grand carrefour : il y avait une course cycliste sur
un circuit dans le centre-ville. Et je continue mon chemin, la priorité étant
de m’assurer une place pour la nuit au refuge des pèlerins près de la
cathédrale.
Photo : Je suis avec le responsable du gîte.
Photo : l’accueil
de Saintes
À mon arrivée, je suis
bien accueilli par un responsable, et je remarque qu’il n’y a que deux lits qui
sont occupés par des sacs et autres affaires de marcheurs. Et pendant mon
installation, j’entends dans un local d’à côté des déplacements de bancs et
autres petites tables : une dame était à l’œuvre, elle récupérait du
matériel pour une animation associative dans un autre lieu.
Photo : avec Solange. Et au cours de ses déplacements, j’ai fini par la voir de près sans qu’elle ait pu se rendre compte que je l’observais dans son travail. Et à ma grande stupéfaction, je l’ai vite reconnue, le hasard fait toujours bien les choses : je la connaissais bien ! Je l’avais rencontrée à plusieurs reprises sur la voie d’Arles en 2 011. D’abord, dans la dernière partie de la Rigole avant l’entrée dans Toulouse : elle se reposait avec son mari, et tous les deux n’avaient plus une goutte d’eau, alors qu’il leur restait encore une bonne petite côte pour atteindre leur gîte. Je leur ai donné de quoi boire de façon à bien finir leur étape du jour. Et je les ai rencontrés deux fois encore dans la partie espagnole de cette voie d’Arles, déterminés à finir leur chemin alors que la fatigue était à son comble. Ils venaient de la Nouvelle-Calédonie, l’homme y avait fait une carrière militaire. Et 6 années après je les retrouve sur autre Chemin… et si la femme est toujours très active, l’homme résiste à la maladie – elle a d'ailleurs insisté pour que je fasse un brin de conversation avec ce dernier – elle l’a appelé sur son portable – le couple étant maintenant installé à Saintes. Tout est possible sur un chemin de Compostelle. Et particulièrement dans les bonnes relations avec les autres !
Un chemin de
Compostelle, c’est aussi bien manger chaque jour et reprendre des forces pour
l’étape du lendemain. J’ai trouvé un bon bar-restaurant, bien fréquenté, à 5
minutes à peine de mon logement, où vraiment c’était comme si j’avais l’habitude
de le fréquenter depuis longtemps. Et j’ai passé une excellente nuit dans cette
ville de Saintes.